La nouvelle d’une grossesse est un événement des plus heureux dans la vie d’une femme. Pour plusieurs par contre, la grossesse vient avec une série de deuils alimentaires, des aliments auxquels elles devront renoncer au cours des prochains mois. Quels sont les aliments à éviter durant la grossesse et pourquoi sont-ils problématiques ?
Alcool zéro !
L’alcool ingéré par la mère peut traverser la barrière du placenta et être absorbé par le fœtus. L’excès d’alcool est associé au syndrome d’alcoolisation fœtal (SAF), lequel entraîne chez les bébés atteints des retards de croissance et de développement du cerveau. Comme on ne connaît pas la quantité d’alcool exacte qui est problématique, on ne peut que prôner l’abstinence complète.
Café, en doses modérées
Devez-vous absolument renoncer à votre latté quotidien ? Bonne nouvelle, la réponse est non ! Santé Canada recommande aux femmes enceintes de ne pas dépasser 300 mg de caféine par jour. Un espresso apporte 80 mg de caféine, une tasse (250 ml) de café filtre, de 120 à 180 mg. Le thé, le chocolat, les colas, le guarana (retrouvé dans les boissons énergisantes) sont d’autres sources de caféine. Pour celles qui seront tentées de troquer leur café matinal par une tisane ou autres boissons à bases de plantes naturelles, mieux vaut être prudente, car plusieurs herbes peuvent être nocives pour la santé du foetus. Plusieurs plantes n’ont pas fait l’objet de suffisamment d’études pour les consommer librement. Certaines stimulent l’utérus, d’autres ont un effet hormonal ou encore augmentent le temps de saignement. Parmi les tisanes que l’on peut consommer sans risque, nommons celles au gingembre, bien utiles en cas de nausées.
Édulcorants, des substituts qui valent la peine ?
Les édulcorants et substituts de sucres seront aussi à surveiller pendant la grossesse. Tous ne sont pas égaux en termes de risque ! La consommation d’aspartame, d’acésulfame-potassium et de sucralose ne semblent pas associés à un risque pour la mère et l’enfant. De leur côté, le cyclamate et la saccharine ont déjà soulevé des risques, on conseille alors de les éviter pendant la grossesse. Quant au stévia, un substitut de sucre naturel, son arrivée est trop récente pour confirmer son innocuité chez la femme enceinte. Si Santé Canada n’émet pas de doutes sur la sécurité de la majorité des édulcorants, je préfère les vrais sucres. Le miel et le sirop d’érable constituent des sucres naturels que l’on peut utiliser avec parcimonie. En limitant sa consommation de sucres ajoutés, nul besoin de se tourner vers les édulcorants lesquels entretiennent le goût du sucre.
Prévenir les toxi-infections alimentaires
La femme enceinte est plus vulnérable aux toxi-infections. Même si les conséquences d’une intoxication alimentaire sur la mère sont minimes, on ne peut en dire autant du risque pour le fœtus. Avortement spontané, fausse couche, malformations physiques, retards mentaux comptent parmi les risques associés.
Les bactéries Listéria, Salmonella et E Coli peuvent contaminer plusieurs aliments tels que :
Par précaution, on évitera ces aliments.
Certains aliments et certaines situations augmentent considérablement les risques de développer une toxi-infection alimentaire chez la femme enceinte :
L’ABC de la sécurité alimentaire à la maison
Pour minimiser son risque de contracter une bactérie, mieux vaut adopter certaines règles
Grossesse : un moment de choix pour revoir ses habitudes alimentaires
Malgré la liste exhaustive de restrictions alimentaires durant la grossesse, la majorité des aliments ne posent aucun problème et peuvent être mangés librement. Une grossesse c’est aussi l’occasion de revoir ses habitudes alimentaires et pourquoi pas de manger mieux pour sa santé et celle de son enfant ? Rencontrer une nutritionniste pour revoir ses habitudes alimentaires et profiter pleinement de cette belle période est assurément une démarche gagnante. Beaucoup de mamans seront ainsi rassurées et vivront une grossesse sans stress en étant si bien accompagnées !